Cannabis comme produit d'agrément
Explication du Département Fédéral de l'Intérieur (28.02.2019)Contexte
Le droit actuel en Suisse
Depuis 1951, le cannabis est classé comme stupéfiant interdit en Suisse et ne peut en principe être ni cultivé, ni fabriqué ou encore vendu. En 1975, sa consommation a aussi été interdite. Malgré cette interdiction, la consommation ne diminue pas. Un marché noir, qui n’est soumis à aucun contrôle de qualité, s’est développé.
Cannabis contenant plus de 1% de THC
La consommation de cannabis présentant un taux de tétrahydrocannabinol (THC) d’au moins 1 % est interdite en Suisse. Depuis 2013, les adultes majeurs peuvent être punis d’une amende d’ordre de 100 francs s’ils en consomment. En revanche, le fait de posséder jusqu’à 10 grammes maximum de cannabis pour sa propre consommation n’est pas punissable. Pour les mineurs, c’est le droit pénal des mineurs qui s’applique.
En introduisant la procédure relative aux amendes d’ordre en 2013, le législateur a voulu harmoniser au niveau national les poursuites pénales contre les consommateurs de cannabis et réduire les coûts administratifs et judiciaires. Cet objectif a été atteint en partie seulement ; de grandes différences subsistent entre les cantons en ce qui concerne l’application de cette procédure.
Cannabis contenant moins de 1% de THC
Les fleurs de cannabis destinées à être fumées qui comportent une part élevée de cannabidiol (CBD) et moins de 1 % de THC sont considérées comme légales en vertu du droit des produits stupéfiants. Le CBD est, avec le THC, le principal cannabinoïde contenu dans le cannabis. Si le THC est responsable de l’effet enivrant du cannabis, le CBD n’a, lui, aucun effet psychotrope et n’entre pas dans le champ d’application de la loi sur les stupéfiants.